Santé

21/12/2014

Ce que votre foie veut vous dire

Moi, votre foie, j’ai compris récemment pourquoi vous ne me respectez pas assez. Vous ne me connaissez pas bien ! Je ne vous proposerai pas des interdits. Je vous aiderai à choisir le meilleur pour vous, donc pour moi, votre foie. Alors j'ai décidé de me faire connaître. Ce que je vais vous dire, un enfant de 10 ans peut le comprendre. Vous n’hésiterez pas à le lui transmettre, goutte à goutte, ainsi qu’à tous les membres de votre famille quel que soit leur âge.

Mon lieu de résidence

Je suis protégé dans la partie haute du ventre, en dessous du diaphragme. Le diaphragme est constitué de deux muscles en forme de coupole, l'une à droite, l'autre à gauche. Ces deux muscles montent et descendent quand vous respirez : en inspiration ils descendent, en expiration ils remontent, aidant ainsi les poumons à se gonfler et à se dégonfler.

Quand on veut bien m'examiner, on place sa main sous le rebord des côtes les plus basses à droite, car je suis surtout développé à droite. Là, je suis le « lobe droit » . À gauche, je suis plus petit. Je suis entouré d'une capsule découverte par un médecin anglais : Francis Glisson. La capsule de Glisson possède des nerfs. Lorsque le foie grossit, on dit qu'il s'hypertrophie, la capsule de Glisson s'étire et provoque des douleurs ; « douleurs hépatiques » disent les médecins.

Quand je vais bien, que je ne suis pas trop gros ou hypertrophié, on n'arrive pas à me palper, même lorsqu'on inspire très fort. Mon poids est exactement le même que celui de mon ami le cerveau, 1400 à 1500 grammes, soit 2 % du poids du corps pour chacun. C'est dire mon importance ! Malheureusement, votre cerveau ne me connaît pas bien, tandis que moi je déguste ses erreurs. D'où l'objet de mes deux lettres.

Quand je dépasse largement le poids de votre cerveau, c’est que je ne vais pas bien. Alors ne me laissez pas tomber. En poursuivant la lecture, vous verrez que je suis capable de réduire mon excès de poids. Cela dépend surtout de vos habitudes alimentaires, à moins que je ne sois déjà porteur d'une maladie grave.

Les cellules qui me constituent

Les médecins les nomment les « hépatocytes ». Ce sont les plus nombreuses, 80 %, organisées en travées autour de petits vaisseaux très perméables nommés « capillaires entrecroisés ». Les uns qui entrent dans le foie, les autres qui sortent du foie. Cette perméabilité permet aux hépatocytes de recevoir les matériaux nécessaires à la fabrication de molécules dont vous avez tant besoin, et de les libérer dans la grande circulation sanguine pour que le cœur les diffuse partout de la tête aux pieds.

Les autres cellules appartiennent :

  • Aux canaux biliaires qui récupèrent la bile – de pH alcalin compris entre 7,6 et 8,6 – si importante pour la digestion en particulier des graisses.

  • Aux vaisseaux du foie.

  • Au système immunitaire, ce sont les cellules découvertes par Küppfer et les lymphocytes qui représentent au maximum jusqu’à 30 % des cellules du foie quand les hépatocytes souffrent ou sont moins nombreux. Ces cellules immunes jouent un rôle essentiel de protection des hépatocytes.

  • Des cellules dites « stellaires » ressemblant à des étoiles, anciennes cellules de Ito, qui stockent et participent aux fonctions de la vitamine A.

  • Des cellules souches dites « ovales », capables de devenir d'autres cellules, donc « pluripotentes ». Ces cellules sont capables de régénérer le foie à partir d'une toute petite partie de lui-même.

Comment est-ce que je fonctionne ? « Je sers à quoi ? »

C'est vrai, je suis votre principale « plaque métabolique ». Je reçois, je transforme ce que je reçois, donc je fabrique du neuf et je le diffuse vers tous les autres organes de votre corps qui en ont besoin pour fonctionner normalement.

– Ce que je reçois et assimile

C'est la veine porte et l'artère dite hépatique qui m'envoient tout ce qui est nécessaire à tout l'organisme. Par la veine porte arrivent les petites molécules que m'envoie le tube digestif. Les aliments que vous avez choisis de recevoir dans votre « palais des saveurs » ont été broyés et mélangés avec votre salive pleine d'enzymes du goût et de la digestion. C'est là, dans la bouche, que la digestion commence : ne bâclez pas cette étape indispensable !

Les 4 grands liquides – la salive (jusqu'à 1,5 litre), puis le liquide de l'estomac (1 litre), celui que je fabrique, la bile (1 litre), et celui de mon ami le pancréas (1 litre), participent à la fragmentation en petites molécules des aliments. À ces liquides s'ajoute 1 litre de liquide intestinal par mètre d'intestin grêle (vous en avez entre 4 et 6 mètres), rempli d'enzymes pour permettre le passage des nutriments de l'intérieur de l'intestin vers la circulation sanguine.

Les aliments transformés en « nutriments » peuvent alors être absorbés par les cellules intestinales nommées « entérocytes ». Ainsi les nutriments passent dans le flux sanguin de très petites veines qui se réunissent très vite dans la veine porte.

Les plus grosses molécules ne passent pas par la veine porte. Elles prendront le chemin de la circulation lymphatique qui se jette dans la circulation veineuse au niveau de votre cou.

Ces grosses molécules me parviendront par mon artère nommée « hépatique » après avoir fait le grand tour des circulations veineuse (sang bleu) et artérielle (sang rouge), l'une reçue et l'autre envoyée par mon ami le cœur.

– Ce que je fabrique et diffuse

D’abord je fabrique la bile, jusqu’à 1 litre par jour. Ce sont mes hépatocytes qui la produisent, la déversant dans les canalicules biliaires.

La bile a 4 fonctions essentielles :

  1. L’excrétion de cholestérol quand j'en reçois trop, de phospholipides et de sels biliaires.

  2. L’absorption des graisses dans l’intestin après qu'elles aient été réduites à leur plus simple expression, en acides gras, par le liquide pancréatique.

  3. Le transport d’immunoglobulines A1 (IgA) qui protègent l’intérieur de l’intestin des bactéries et toxines alimentaires.

  4. L’excrétion de médicaments et de métaux lourds transformés par les hépatocytes.

À partir des acides aminés, des acides gras, des minéraux et oligo-éléments, je fabrique des protéines, pour votre immunité et aussi pour ne pas perdre l'eau dont vous avez besoin pour garder et réguler votre pression artérielle.

En effet, quand vous n'avez pas assez de protéines, en particulier d'albumine, l'eau s'évade des vaisseaux pour former des œdèmes (eau sous la peau).

Je fabrique et aide au transport de nombreuses hormones, ou de pré-hormones que vos glandes transforment en hormones, grâce à vos glandes surrénales, vos ovaires, vos testicules, votre thyroïde…

Mon énergie, c'est le sucre, ce sont les glucides ou hydrates de carbone. Évidemment, le sucre m'est envoyé par la veine porte venant des aliments. Si j'en reçois trop peu, je prends dans mes réserves de sucre qui sont sous forme de glycogène, lequel réunit plusieurs molécules de sucre. Ainsi le total en glycogène du foie contient jusqu'à 30 000 unités de glucose en réserve. Au-delà il les transforme en graisse. Si 1 g de glucose correspond à 4 calories, pour faire 1 g de graisse, il faut au moins 2 g de sucre, ou un peu moins de 1 g de sucre ajouté à 1 g d’alcool qui correspond à 7 calories.

Ainsi je peux stocker 48 heures de réserves en glycogène. Pas de problème donc si vous ne consommez pas de sucre pendant deux jours, votre corps puise sur mes réserves. Au-delà, je suis capable de capter l'énergie d'acides aminés spéciaux nommés « glucoformateurs », car ils se transforment en sucres. Ces acides aminés proviennent des protéines des muscles.

Je peux aussi capter les graisses, soit pour les accumuler dans mes cellules, soit pour les transformer en ce que l’on appelle « corps cétoniques » qui deviennent alors une nouvelle énergie quand il n’y a plus de sucres. Cette énergie sera captée par les cellules nerveuses en priorité.

Ainsi je fabrique, en plus de la bile et du glycogène :

* L'albumine, qui est la protéine quantitativement la plus importante des protéines plasmatiques. Son rôle est de permettre à une certaine quantité de liquide de rester dans le secteur vasculaire pour maintenir une pression artérielle suffisante. Elle est également transporteur de substances dites liposolubles. Quand l’albumine manque, l’eau sort des vaisseaux et participe à la formation des œdèmes des membres inférieurs, ou du liquide dit d’ascite dans le ventre.

Elle transporte les hormones thyroïdiennes, des acides gras libres, des hormones liposolubles, de la bilirubine, des minéraux essentiels comme le calcium.

N'oubliez pas que l'albumine transporte aussi médicaments et drogues. Ainsi vous m'intoxiquez bien souvent.

Maintenant que vous le savez, vous m'intoxiquerez moins d'antibiotiques, de calmants inutiles auxquels vous devenez dépendants tels les somnifères, anxiolytiques, antidépresseurs, les hormones apportées par les différentes pilules ou le traitement hormonal de la ménopause (THM).

Les consommations excessives de pilules de plus en plus tôt chez les jeunes filles, et de plus en plus tard autour de la ménopause sont les grandes responsables de l'épidémie des cancers du sein. Un fléau social qui n'est pas près de disparaître vu la puissance publicitaire des laboratoires fabricants d'hormones consommées en excès et d’antihormones quand le cancer vous atteint.

Moi, le foie, je vois bien tout ce que je reçois comme hormones en excès. Je ne peux pas tout évacuer. J'en deviens souvent malade, mais peu de femmes le savent.

* Les protéines de coagulation : je suis le seul dans votre corps à avoir cette activité. Il y a des protéines pro coagulantes qui favorisent la coagulation du sang, et des protéines anticoagulantes qui empêchent les excès de la coagulation du sang. D’où un équilibre indispensable.

* La transferrine transporte le fer dans le sang et la ferritine la stocke dans le foie, réglant ainsi l’absorption digestive du fer.

* La céruloplasmine transporte le cuivre.

* Les protéines de l’inflammation, d'abord la CRP ou (C-Reactive Protein), toujours augmentée dans des situations d'infection ou d’inflammation, et secondairement l'orosomucoïde qui est une glycoprotéine dont le taux augmente plus tard en cas d’inflammation.

* L'hatoglobine, glycoprotéine qui peut se lier à l’hémoglobine, est fabriquée tardivement en cas d'inflammation.

* La macroglobuline est une protéine spéciale qui traduit une atteinte rénale lorsqu’on la retrouve dans les urines.

* La transcobalamine, protéine qui assure le transport de la vitamine B12.

Je suis également capable de fabriquer des triglycérides à partir de 3 acides gras, mais aussi des lipoprotéines qui jouent le rôle de transporteurs.

Je fabrique aussi du cholestérol, 70 % du total en plus de celui que vous m'envoyez par vos aliments (30 %), souvent en excès avec trop de produits animaux (surtout produits laitiers, viandes rouges et charcuteries).

Le cholestérol est le noyau central de la formule chimique indispensable pour que vos glandes surrénales fabriquent les hormones du stress (corticoïdes), la peau grâce au soleil synthétisant la vitamine D (cholécalciférol), les testicules la testostérone, les ovaires (et un peu les surrénales, surtout à la ménopause) œstrogènes et progestérone.

Sachez aussi que les labos qui vous poussent à consommer durant de longues années les hormones de la contraception ou de la ménopause, vous cachent qu'ils font monter votre taux de cholestérol au- dessus des normes : d’où les larges prescriptions des statines responsables de tant de complications que moi, le foie, je ne suis pas capable de vous éviter.

Je fabrique enfin de nombreux facteurs de croissance qui participent à la croissance tissulaire, au renouvellement des cellules et à la transformation des cellules souches en cellules différenciées telles qu’hépatocytes ou cellules du système immunitaire selon les besoins.

– Ce que je stocke

Je peux aussi mettre en réserve, en plus des sucres ou des graisses, les vitamines liposolubles (A, D, K et E).

Si je peux garder 2 jours de réserve en sucres sous forme de glycogène, je suis capable de stocker de la vitamine A, de la vitamine E ou même un peu de vitamine D.

Mais attention, ne me gavez pas de vitamine A ou de vitamine E ou D. Mes capacités de stockage ne sont pas illimitées.

Quand j'ai trop de vitamine A, je peux développer une « péliose hépatique » qui fatigue fort tout l'organisme. Je l'ai observée chez une femme qui se gavait de kilos de carotte chaque semaine…

– Ce que je métabolise ou détruit

Je sais décomposer l'insuline quand il y en a trop venant du pancréas. Le pancréas est un grand ami. J'espère qu'il vous parlera dans une prochaine lettre.

Quand je reçois les hormones de la pilule (toujours à trop fortes doses, même les soi-disant minidosées), je capte le radical chimique nommé « ÉTHYL » qui ne m'a jamais fait du bien pour libérer l'hormone synthétique étrangère à mon corps. Celle-ci est destinée à ce que les 2 ovaires soient au repos, c'est-à-dire ne libèrent aucun ovule quand la femme ne veut pas d'enfant.

Très peu de femmes savent qu'après 7 années de prise de pilules, elles devraient vérifier par échographie de moi-même – leur foie – l'absence d'anomalies.

Je suis capable de me régénérer ou d'être remplacé par transplantation quand je suis « foutu ». Avec un nouveau foie je redonne la vie !

Vous ne pouvez pas vivre sans moi, votre foie.

Je suis sûr que votre intestin vous l'expliquera, votre rein aussi, votre pancréas probablement et votre cerveau vous fera découvrir lui-même comment gagner des neurones.

Quand je suis très malade et incapable de me régénérer, le mieux est de me remplacer. Si par exemple je suis le foie malade d'un enfant, un adulte, un père ou une mère peuvent donner à leur enfant – s’il y a compatibilité – une partie de leur foie (20 à 30 %) qui remplacera merveilleusement tout le foie malade parce que je suis capable de me régénérer donc de refaire un foie entier tout neuf en 4 à 6 mois.

12/11/2014

Examiner vos pieds est très instructif sur votre état de santé.

A deux, ils contiennent un quart de vos os, et chacun compte 33 articulations, 100 tendons, muscles, ligaments, et d'innombrables nerfs et vaisseaux sanguins reliés au cœur, à la moelle épinière et au cerveau.

Laisser un problème s'installer sur vos pieds peut avoir des conséquences inattendues, par exemple vous faire gagner du poids parce que vous marcherez moins, ou provoquer des douleurs parce que vous adoptez une posture qui ne vous est pas naturelle. Vous augmentez aussi votre risque de chute et de fracture.

Il faut donc prendre au sérieux les signaux suivants que vos pieds peuvent vous envoyer :

Pieds douloureux

Parce que les pieds comptent tant de petits os, vous pouvez souffrir sans le savoir de fractures du pied dues à la fatigue. Ces fractures « discrètes » ne se font pas forcément remarquer et peuvent n'être découvertes qu'après plusieurs mois ! Une personne stoïque malgré la douleur est capable de marcher avec un os du pied fracturé.

Si ce genre de fractures se répète fréquemment chez une personne, c'est le signe d'une baisse de la densité osseuse (ostéopénie). C'est un problème caractéristique chez les femmes de plus de 50 ans.

Dans d'autres cas, ces fractures à répétition trahissent un déficit en vitamine D, une difficulté à absorber le calcium ou encore de l’anorexie.

Disparition des poils sur vos orteils

Les poils disparaissent en cas de mauvaise circulation sanguine, ce qui résulte souvent d'une maladie vasculaire. Dans ce cas, l'artériosclérose (durcissement des parois des artères) empêche le cœur d'irriguer convenablement les extrémités des membres. Le corps concentre alors ses efforts sur l'irrigation des parties vitales. Vous l'aurez compris : les poils de pieds n'ont pas la priorité.

D'autres signes trahissent une mauvaise circulation sanguine dans les pieds : tâtez votre pouls sur le dessus de votre pied et vous ne sentez rien. Lorsque vous vous tenez debout, votre pied prend une teinte rouge écarlate et luisante. Soulevez-le et il devient aussitôt blanc. La plupart du temps, les personnes savent déjà qu'elles ont des troubles cardiovasculaires (artère carotide, maladie du cœur) mais elles n'ont pas encore constaté les effets.

Pour améliorer votre circulation sanguine, inutile de dire qu'il faut absolument soigner les problèmes cardiovasculaires à l'origine. En ce qui concerne les poils sur vos orteils, ils repoussent, mais ce n'est sans doute pas le plus important.

Peau sèche et qui pèle

Même si la peau de vos mains et de votre visage est impeccable, ne négligez pas la peau de vos pieds. Les mycoses et les infections fongiques ne sont pas le privilège des champions olympiques.

Une peau sèche et irritée peut ensuite se cloquer. Puis, lorsque les cloques se percent et la peau pèle, l'infection se propage. Les mycoses apparaissent avant tout entre les doigts de pieds et peuvent ensuite se propager à d'autres parties du corps où l'on est susceptible de se gratter, comme les aisselles ou l'entre-jambes.

Les cas bénins peuvent être soignés simplement : lavez-vous fréquemment les pieds et veillez à bien les sécher. Faites des bains de pied d'eau froide, dans laquelle vous ajoutez du bicarbonate de soude et de l'eau oxygénée, qui tuent les champignons. Ensuite, maintenez vos pieds au sec en utilisant de la poudre de talc dans vos chaussettes et vos chaussures. Si vous n'observez aucune amélioration après deux semaines, demandez à votre médecin de vous prescrire un traitement antifongique oral ou local.

Ongles de pieds incurvés comme une cuillère

Cette déformation particulière des ongles trahit souvent un grave déficit en fer (anémie). Conséquence de ce manque de fer, le sang contient peu d'hémoglobine, une protéine riche en fer qui transporte l'oxygène à travers le corps. On tend à manquer de fer en cas d'hémorragies internes (par exemple un ulcère), ou lors de menstruations intenses.

Si vous faites de l'anémie, vous remarquerez aussi que vos pieds sont souvent froids, que les ongles peuvent être cassants et que le dessous des ongles de pieds et de mains est particulièrement pâle. Souvent, l'anémie s'accompagne de vertiges, de maux de tête, de fatigue intense et d'un souffle court.

Une analyse des globules rouges permettra d'identifier l'origine de l'anémie. Il suffit généralement de modifier légèrement son régime et de faire une cure de fer et de vitamine C sous forme de compléments alimentaires. Notez que la vitamine C aide à fixer le fer.

Orteils bboursouflés aux extrémités

Si le bout des orteils est anormalement enflé au point que les ongles commencent à ressembler à des loupes, il s'agit d'un cas d'Hippocratisme digital, du nom d'Hippocrate, qui avait décrit ce phénomène il y a plus de 2000 ans. C'est un signe de maladies pulmonaires, comme le cancer du poumon, de maladies cardiaques ou gastro-intestinales, comme la Maladie de Crohn.

Crampes aux pieds

Cette contraction violente d'un muscle vous prend subitement tel un coup de poignard. Habituellement, elle intervient lors d'un effort physique intense ou lorsque vous être déshydraté.

Cependant, si les crampes vous prennent fréquemment, c'est que vous manquez de calcium, de potassium ou de magnésium. Alors, mangez plus de légumes, prenez un complément alimentaire et, avant de vous coucher, étirez bien vos pieds.

Pieds glacés

Ce sont surtout les femmes qui sont atteintes du « syndrome des pieds glacés » – au grand dam de leur conjoint. Chez les femmes de plus de 40 ans, les pieds froids sont liés à un problème de thyroïde, cette glande qui régule la température et le métabolisme du corps. Il peut également s'agir d'une mauvaise circulation sanguine.

Des médicaments existent pour les problèmes de thyroïde. Cela dit, le remède le plus efficace aux pieds froids est la bonne veille paire de chaussettes en laine. Malheureusement, en matière de pieds froids, il semble qu'il n'y ait pas de remède qui soit efficace et sexy.

Vieilles chaussures

Attention ! Votre santé est en danger si vos chaussures ont plus d'une paire d'années ou que vos baskets ont plus de 500 km au compteur.

Les spécialistes insistent sur le fait que les vieux souliers n'apportent plus aux pieds le support nécessaire. Conséquence : les douleurs aux talons, les cloques et les oignons s'accumulent. Et dans ce cas, vous avez une chance sur deux que vos souliers soient en cause.

Ongles de pieds repoussants

Si vos ongles de pieds s'épaississent, puis deviennent jaunes et hideux, il s'agit probablement d'une infection fongique sous l'ongle appelée onychomycose. Elle peut s'installer et se développer sur plusieurs années sans que vos ongles ne changent d'aspect ni que vous ne ressentiez de douleurs. Au stade suivant, vos ongles commencent à devenir jaune puis noir et à dégager une odeur nauséabonde. A ce stade avancé, l'infection peut même se propager aux autres orteils ainsi qu'aux mains.

Les personnes vulnérables à ce genre d'infection sont celles atteintes de candidose, de diabète, de maladies auto-immunes (comme la polyarthrite rhumatoïde) ou de troubles de la circulation. Dans les cas graves, les produits antifongiques sans ordonnance ont peu de chance de venir à bout de l'infection.

Votre gros orteil prend des allures inquiétantes ?

Pensez à la goutte ! Cette maladie, qui semble appartenir à une autre époque, continue à sévir sans qu'on puisse déterminer son origine. En tout cas, elle n'est pas réservée aux hommes âgés.

Imaginez-vous un matin, vous vous réveillez avec une douleur chaude au gros orteil. Vous vous dégagez de vos draps pour l'inspecter à la lumière et vous découvrez qu'il est rouge violacé. Dans trois quart des cas, la goutte s'installe de cette façon, sans prévenir.

La goutte est une forme d'arthrose qui résulte d'un excès d'acide urique, une substance naturelle. A basse température, l'acide urique forme des cristaux en forme d'aiguilles qui s'installent dans les articulations. Or le gros orteil est la partie la plus froide du corps car la plus éloignée du cœur, ce qui en fait une région propice à la formation de ces cristaux. Voilà pourquoi la goutte s'attaque d'abord à votre gros orteil.

Par la suite, cette maladie peut se propager au coup-de-pied, au talon d'Achille, au genou et au coude.

Pouah ! Quelle odeur !

Même si l'odeur que peuvent dégager les pieds paraît alarmante, il est rare qu'elle indique que quelque chose va mal, en dehors d'un simple problème d'hygiène.

Chaque pied possède 250 millions de glandes sécrétant de la sueur. C'est pourquoi les pieds transpirent plus que toute autre partie du corps. Ajoutez à cela les chaussettes et les souliers qui les enveloppent soigneusement. Au final, vous obtenez une vraie cocotte-minute où l'humidité dépasse celle des bains turcs et où les bactéries prospèrent plus vite que dans un vieux morceau de roquefort. Après cela, ne vous étonnez plus d'avoir les pieds qui sentent le fromage !

Un conseil : privilégiez les matières naturelles comme les chaussettes en coton, changées tous les jours, et les souliers à semelle de cuir qui évacuent mieux l'humidité que les matières synthétiques.

Des doigts de pieds tricolores

Par temps froid, la Maladie de Raynaud a pour effet de changer la couleur de vos doigts de pieds. Ils deviennent d'abord blancs, puis bleus, puis rouges avant de reprendre leur couleur naturelle. Le mécanisme est encore mal compris, mais il est lié aux vaisseaux sanguins des orteils qui se contractent momentanément, induisant un

changement de teinte. Autre conséquence, les doigts de pieds sont glacés et engourdis. Les mêmes phénomènes s'observent sur les doigts, les lèvres, le nez et les lobes des oreilles.

La Maladie de Raynaud touche particulièrement les femmes, les habitants des pays froids et les personnes très stressées. Certains traitements parviennent à atténuer ses effets en dilatant les vaisseaux sanguins.

Pieds engourdis

Ne pas sentir ses pieds ou avoir des fourmis dans les pieds sont les signes que votre système nerveux dans cette région est endommagé. Il peut y avoir plusieurs causes, notamment le diabète, la chimiothérapie ou encore l'excès d'alcool (présent ou passé).

Les sensations de brûlures ou de picotements peuvent aussi apparaitre dans les mains avant de gagner les bras ou les jambes. La perte de sensibilité donne l'impression de porter en permanence des gants lourds ou des chaussettes en laine épaisse.

Un médecin vous aidera à identifier la cause de votre perte de sensibilité. Malheureusement, les médicaments anti-douleurs seront sans doute la seule solution qu'il aura à vous offrir.

Une plaie qui ne cicatrise pas

C'est un symptôme du diabète. L'augmentation du taux de sucre dans le sang induit des dégâts sur les cellules nerveuses du pied, ce qui signifie que vous perdez en sensibilité. Les irritations, égratignures et entailles sous le pied passent alors inaperçues, surtout si le diabète n'a pas encore été diagnostiqué. Si l'on ne soigne pas la blessure, elle peut s'infecter et même conduire à l'amputation.

Attention donc aux plaies suintantes et malodorantes, car elles signalent que la blessure peine à cicatriser. Et si vous êtes diabétique, veillez à inspecter la plante de vos pieds tous les jours !

A votre santé !

24/09/2014

Vous entendez beaucoup parler des « radicaux libres », ces molécules agressives qui attaquent vos cellules, et même votre ADN. Ils accélèrent le vieillissement et contribuent à déclencher de nombreuses maladies liées à l'âge, comme l'athérosclérose, les problèmes de vue, les démences, et le cancer.

D'où viennent les radicaux libres ? De la pollution, des produits chimiques, de la cigarette, mais également du fonctionnement normal de vos cellules.

Pour fonctionner, vos cellules ont besoin de brûler un combustible (le glucose), dans de petites usines électriques appelées mitochondries. C'est cela qui leur fournit de l'énergie pour, par exemple, se contracter dans le cas des cellules musculaires, ou émettre des signaux électriques pour

communiquer, dans le cas des cellules nerveuses.

Vos cellules fument

Tout comme un moteur émet toujours un peu de fumée, même s'il est bien réglé, vos cellules « fument » et émettent des radicaux libres lorsqu'elles travaillent, même si vous vivez sainement.

Plus vous faites de sport, plus vous utilisez votre cerveau, plus vous éprouvez d'émotions, bref, plus vous vivez intensément, plus vous fabriquez de radicaux libres.

Et il n'existe qu'un seul moyen, dans l'état actuel des connaissances, d'éliminer les radicaux libres : les antioxydants, des substances qui sont naturellement présentes dans votre corps et dans les fruits et légumes frais, surtout colorés.

Le problème est que vos cellules n'absorbent pas facilement les antioxydants que vous mangez. La plupart restent à l'extérieur de vos cellules et sont éliminés de votre organisme sans avoir détruit le moindre radical libre.

Comment faire pour aider les antioxydants que vous mangez à pénétrer dans vos cellules ?

Les prodigieux effets des graisses

Il existe un moyen simple d'augmenter considérablement votre taux d'absorption des antioxydants : manger vos fruits et légumes avec un corps gras. Pas nécessairement du beurre ou de la charcuterie : de nombreux aliments contiennent de bonnes graisses et vous pouvez facilement les manger avec vos fruits ou ajouter à vos plats de légumes : il s'agit des fruits à coque (noix, amandes, noisettes...), de l'avocat (ou l'huile d'avocat), des olives, ainsi que toutes les graines (courge, graines de lin broyées, graines de tournesol).

L'avocat est très riche en acides gras, mais ce sont de bons acides gras, nécessaires à votre santé.

Un avocat au petit-déjeuner

Les avocats sont aussi une puissante source d'acides gras mono-insaturés qui contribuent à :

· contrôler la glycémie (sucre sanguin)

· entretenir la paroi des artères

· réduire l'hypertension artérielle.

Truc pour que vos avocats soient toujours bons

il existe un truc simple : emballez vos avocats dans du papier journal dès votre retour du supermarché, mettez-les dans un tiroir ou une armoire bien obscure. Attendez deux ou trois jours et vous aurez le plaisir de manger des avocats comme si vous les aviez cueillis sur l'arbre au bon moment.

Autres avantages des avocats

A noter que les avocats sont pleins de vitamines très importantes :

  • la vitamine K est importante pour la coagulation du sang. Elle contribue aussi à la solidité de vos os ;

  • Les folates, ou vitamine B9, sont importantes pour une bonne reproduction cellulaire et le développement de vos tissus ;

  • La vitamine E protège les tissus contre les radicaux libres et peut protéger le cœur ;

  • La lutéine est nécessaire pour protéger les yeux et la peau ;

  • La vitamine C renforce le système immunitaire et neutralise les radicaux libres ;

  • La vitamine B6 renforce elle aussi le système immunitaire, aide aux fonctions nerveuses et à la synthèse des globules rouges. (5)

A votre santé !